- ▬ another sunrise
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Age : vingt-neuf ans
Anniversaire : sept novembre
Occupation : psycho criminologue
A Silvercreek depuis : deux mois
Orientation sexuelle : hétéroesexuel
Statut civil : still married to a ghost
Avatar : jack o'connell
Crédit : moses
Inscription : 24/04/2020
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ni paradis ni enfer, il n'y a que des gens qui s'aiment (maddalena)
Mer 29 Avr - 12:09
La clope au bec, je consulte les quelques photos de la victime ainsi que le rapport du médecin légiste. Sur mon bureau, une tasse de café encore brûlante. Je l'apporte à mes lèvres et laisse le liquide glisser dans ma gorge asséchée par la nicotine. Le profil de la victime : un homme d'une trentaine d'année, tabassé à mort avant d'être poignardé dans le dos, puis laissé à l'abandon en plein centre-ville. Une histoire lambda comparé aux autres affaires qu'on m'avait confié. Je tique et m'appuie sur le dossier de ma chaise. Je regarde les nombreux dossiers devant moi et décide d'ouvrir celui des inspecteurs. A l'intérieur, une liste de suspect. Un nom revient souvent, ainsi que des visages, des traits qui se ressemblent. Un réseau indépendant, avec au compteur, de nombreuses incarcérations pour divers motifs et méfaits illégaux. Fronçant les sourcils, je dépose ma cigarette encore fumante dans le cendrier et m'avance pour mieux détailler les profils. Une famille italienne, connue pour ses combats de rue, une piste à ne pas négliger. Lieu de résidence : arcade road. Alors, sans plus attendre, je me lève, écrase ma cigarette, et prends mon manteau.
Ma voiture m'attend sur le parking, garée à la même place depuis deux mois. Je salue au passage un collègue qui lui revient d'une affaire, l'air triomphant. Un collègue que je n'ai pas pris le temps de connaître, comme tous ici, bien trop occupé à m'installer et à résoudre ces premières enquêtes. Depuis mon arrivée ici, mon travail consistait surtout à interroger les suspects et témoins, afin de déterminer le profil du tueur ou agresseur. Pour le moment, rien de très passionnant, mais c'était un bon entraînement pour débuter. Laissant tourner l'album d'Hanni El Khatib dans le lecteur de la voiture, je roulais prudemment tout en tapant au rythme de la musique sur mon volant à chaque feu rouge. Rapidement, j'arrivai à destination. Une belle demeure, pouvant accueillir une grande famille. Je me garai en face, et sans plus attendre, m'avançais jusqu'à la maison. Assise sur un banc, la fille Bowles probablement, fumant sa clope calmement. Poli, je lui adressai un signe de tête avant de sonner. Rapidement, on vint m'ouvrir. Un des frères sans doute.
« Bonjour. Amos Maas-Cahill, psycho criminologue. Veuillez m'excuser pour le dérangement, mais j'aurai souhaité vous poser quelques questions à propos du meurtre de Marcus Torini. Nous avons retrouvé son corps dans une ruelle, à quelques lieux d'ici. Puis-je? »
Méfiant mais tout de même piqué de curiosité, on me laissa entrer. L'interrogatoire dura une petite heure pendant lequel je les interrogeais sur la victime et sur ses fréquentations. Les conflits qu'il aurait pu avoir, les ennemis qu'il aurait pu se faire. Une chose était certaine, je ne les pensais pas responsables de son meurtre, mais j'étais certain qu'ils pouvaient m'informer sur le profil du tueur. Ils m'évoquèrent un nom, d'un malfrat plutôt discret, mais connu pour sa violence et sa haine envers la communauté italienne. Une guerre de territoire et de trafic de drogue en ressortit. Rien de plus. Néanmoins, je sentais que le frère cadet se retenait de dire certaines choses. Notant toutes ces informations sur mon carnet, je sentis dans mon dos, une nouvelle présence, curieux, je me retournais. La fille se trouvait là, et me regardait, inexpressive. Gêné, je me raclais la gorge et souris poliment aux quatre frères et au père. Refermant brusquement le carnet, je me relevais et leur tendis la main. S'en était tout pour aujourd'hui.
« Merci pour votre coopération. Si des éléments vous reviennent, n'hésitez pas à me contacter, je vous laisse ma carte. Sachez que mon but n'est pas d'inculper qui que ce soit, mais simplement de comprendre comment on a pu en arriver là. Si l'on peut se rendre service mutuellement, alors j'en serai ravi. Je vous souhaite une bonne journée. »
Je tournais alors les talons, et me laissais guider jusqu'à la sortie. Je marchais jusqu'à la voiture, et m'asseyais au volant. Mais je ne démarrais pas, prenant le temps de relire mes notes. De tenter de comprendre. J'avais affaire à un profil violent et haineux, une guerre de clan et un règlement de compte. Profil plutôt évident au vu de la situation. En soupirant, j'attrapais une cigarette, l'allumais et ouvrais la fenêtre. En laissant tomber la cendre par dessus la vitre, je sentis alors un regard posé sur moi. Elle était là, bras croisés, à me regarder. Je lui souris, et baissais ma vitre entièrement. Elle souhaitait me parler, je le sentais. Lentement, elle avança vers moi et monta côté passager. Surpris, je la laissais faire, et démarrais la voiture. La musique se mit à jouer, et en silence, je nous éloignais quelque peu de sa demeure familiale. Ça ne devait pas être facile d'être la seule fille dans cette maison d'hommes. Finalement, je me garais près des quais de la Marina, et sortis de la voiture. Jusque là, nous n'avions pas prononcé un mot. Je laissais dans ma voiture mon carnet et mes dossiers. J'avais déjà pas mal d'informations, je ne voulais pas faire de cette entrevue quelque chose d'officiel. En silence, les mains dans les poches, je marchais jusqu'à un banc. Elle fit de même.
« Amos. » Elle était la seule dont je ne connaissais pas le nom. Mais son existence avait été mentionnée sur les dossiers de ses frères. Je sortis de ma poche mon éternel paquet de cigarette, et en croisant les jambes, lui en proposais une. Je me pris à l'observer. Elle était jolie, très jolie. « Pourquoi m'avoir suivi jusqu'ici. Vous avez des informations qui pourraient m’intéresser? » Avec un sourire, je la regardais, attendant une réponse de sa part. J'espérai néanmoins ne pas les avoir effrayé. Je n'étais pas là pour juger ni condamner. Ce n'était pas mon travail et d'ailleurs, je n'avais rien à leur reprocher. J'avais moi-même déjà fréquenté ces milieux, pris de la drogue, traîné avec les mauvais gars. Mon passé n'était pas glorieux. Mes yeux glissèrent jusqu'à mes mains, et les cicatrices qui recouvraient mes poings.
Non mon passé n'était pas glorieux.
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Re: ni paradis ni enfer, il n'y a que des gens qui s'aiment (maddalena)
Jeu 30 Avr - 12:11
Autrefois irréfléchi et hâtif, c'était Alba qui m'avait appris à prendre le temps d'analyser les situations. Elle m'avait appris à ne pas tirer de conclusions trop vites, à ouvrir mon regard et mon écoute pour rassembler les éléments dont j'avais besoin pour avancer. En me présentant au domicile de la famille Bowles pour cet interrogatoire, j'avais sûrement semé la panique. Il y avait toujours cette méfiance envers les forces de l'ordre, et je la comprenais. Je l'avais moi-même éprouvé. Mais bien que mon métier soit parfois la clef pour résoudre des affaires impossibles, je ne me considérais pas comme policier ni inspecteur. Comprendre les gens, c'était totalement différent. J'avais même espoir qu'en recueillant ces informations, j'écarte la piste de cette famille italienne qui s'était sûrement retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Alors, lorsque la fille entra dans ma voiture, je n'hésitais à démarrer pour que l'on puisse discuter ailleurs, à l'abri des regards.
Assis sur ce banc, j'espérai aussi me familiariser avec les histoires qui troublait parfois la tranquillité de Silvercreek. Le crime était un vice continuellement présent chez l'humanité. Pour moi, ce n'était pas condamnable : c'était un choix, comme un autre, décidé en fonction de règles imposées la société. J'étais le premier à savoir que certains actes ne se pardonnaient pas, quand bien même ils apportaient le bien autour de soi. Je repensais à Alba, et je l'imaginais là, paralysée et malheureuse, à attendre le retour d'un mari qui lui redonnerait goût à la vie. Mettre fin à ses jours aurait pu m'envoyer en prison si l'on avait découvert mon crime. Un crime que peu de gens auraient eu le courage de commettre. Je relevais mes yeux vers son visage, pensif. Quelque peu perdu dans ce débat du bien et du mal. Sa voix m'avait tiré de ma rêverie, et je l'écoutais, piqué de curiosité. Je ris doucement à sa remarque et secouais la tête en apportant ma cigarette à mes lèvres. Je laissais mon regard se perdre devant nous. « Non. On m'a confié une pile de dossier, tous contenant les profils de vos frères. Ils soupçonnent un combat illégal, mais pour moi c'est autre chose. J'ai pensé que vous pourriez éclairer ma lanterne, et par la même occasion, ôter toutes les suspicions à votre sujet. » J'étais franc, peut-être trop. Mais c'était ma manière d'agir. Pour gagner la confiance des gens, il fallait le mériter. C'était une méthode parfois incomprise et condamnée par les collègues, mais je m'en foutais. Le principal, c'était de bien faire son travail, et d'éviter les mauvais condamnations. « Mais oui, en effet, je suis nouveau en ville. J'essaye de comprendre quels sont les conflits ici. Les faits, je m'en tape, c'est les gens qui m'intéressent. » Les guerres de clans existaient partout, et je regrettai que chaque individu soit jugé par les crimes commis au sein de sa communauté. Les choses étaient souvent plus complexes que cela.
Je la sentais néanmoins réticente à en dire plus. Sûrement était-ce la curiosité et l'envie de protéger sa famille qui l'avait guidé jusqu'ici. Très vite, j'abandonnai l'idée d'ajouter plus d'informations à mon enquête. Mes doutes s'étaient envolés lorsque j'avais discerné la crainte dans leurs yeux. La crainte d'être jugé pour un crime qu'ils n'avaient pas commis, mais dont ils se doutaient probablement du motif. « Je ne suis pas votre ennemi. » Je plongeais mon regard dans le sien, et lui souris chaleureusement.
En l’occurrence, je me sentais même proche d'eux. Nous ne venions pas du même milieu, nous n'avions pas la même histoire. A leur place, sûrement aurais-je agis de la même manière. La vie nous oblige parfois à prendre des chemins sinueux, complexes, dangereux.
Et sans trop savoir comment ni pourquoi, je me sentais sur l'un de ses chemins. Un chemin dangereux. Mes yeux se perdirent sur les traits de la jeune femme qui se trouvait à côté de moi. Sa présence avait pour conséquence de me remettre en questions sur mes motivations et croyances. Je me sentais coupable de quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Je voulais entendre sa voix à nouveau, en apprendre plus sur elle et les raisons de sa présence ici, à mes côtés. J'étais désormais bien loin de mon affaire. A vrai dire, je m'en foutais à cette heure-ci. Mais quelque chose piquait mon attention, me gardait à l'écoute et proche de cette femme. Je tirais presque cruellement sur ma cigarette, et laissais la nicotine détendre mon esprit. Et je la sentais, elle aussi, tendue, ou du moins préoccupée par quelque chose qui m'échappait. Je décroisais les jambes, posant mes coudes sur celle-ci et demandais doucement : « Vous êtes inquiète pour votre famille, n'est-ce pas? » Elle tourna la tête vers moi. Et je me perdis à nouveau dans ses beaux yeux. Elle n'avait pas besoin de répondre pour que je connaisse la réponse. Son regard l'avait trahit.
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Re: ni paradis ni enfer, il n'y a que des gens qui s'aiment (maddalena)
Jeu 7 Mai - 12:44
Toute existence a ses complications. Une évidence qui ne l'est parfois pas pour tous. On a tendance à ne voir que son propre reflet dans le miroir, à ne jamais se questionner sur ce qui nous entoure. L'humain est égoïste, et égocentrique. Au cours des quelques années qui nous ont été données, on passe son temps à satisfaire des caprices et envies sans se soucier des répercussions et dégâts que nos choix peuvent entraîner. La victime dont j'étudiais le dossier avait sûrement cherché les emmerdes comme la plupart des malfrats qui jonchaient cette terre. Mais qu'importe actes et décisions, personne ne méritait de mourir sans qu'on en sache la raison. J'estimais que quelque part, nous avions tous un rôle à jouer, bon ou mauvais, nécessaire ou non. Qu'importe les croyances, personne n'était inutile ou en trop. C'était encore une fois Alba qui me l'avait soufflé à l'oreille lorsque je ne croyais plus en rien. Sa sagesse était entrée dans mes pores, et m'avait donné l'espoir pour toute une génération. J'avais ainsi donné sens à mon existence, et je voulais défendre ceux qui s'étaient perdus en chemin. Ceux qui avaient pris les mauvaises routes en leur permettant de parler. Même si c'était pour avouer les plus affreux pêchés. Je tournais mon regard vers la seule fille des Bowles. Sa place n'était pas simple, car seule femme aux mains pures. Aucun crime n'était connu des autorités, et je ne doutais pas de son innocence. Sa seule erreur, et elle n'était pas de son fait, c'était d'être née dans la mauvaise famille. Elle traînait derrière elle un fardeau dont elle ne pourrait jamais se défaire. « Peut-être en effet n'ont-ils rien de différent de ce côté du globe. Mais, on ne naît pas criminel, on le devient. Vous en êtes l'exemple, je me trompe? Qu'importe les chemins qu'ont prit votre famille, vous n'avez pas choisi de les suivre. En prenant le temps d'écouter les gens, on peut parfois les aider à s'en sortir, mais si ça les condamne à purger des peines plus ou moins longues. » Ma philosophie n'était pas celle de tous, et sûrement pas la bonne. Mais j'y croyais. La solitude, l'envie, la colère, la jalousie. Ces sentiments changeaient les gens, à tels points que parfois, il devenait impossible de se reconnaître après cela. J'aurai pu, moi aussi sombrer dans la colère et la folie après le décès d'Alba, mais j'avais fait le choix de croire encore que les choses pouvaient s'améliorer. Non pas pour moi, mais pour les destins que je croiserai au cours de mes jours.
Tout en tirant sur ma cigarette, je haussais simplement les épaules face à la réponse sceptique de Maddalena. Je comprenais sa méfiance, elle était justifiée. Elle se protégeait, et à sa place, sûrement en aurais-je fait de même. Je laisse échapper un soupir, et contemple l'horizon d'un air embêté. Un paysage romantique et magnifique pour ce interrogatoire non officiel. Je décroisais les jambes, tâchais de me détendre un peu, d'ôter cette attitude de flic qui malgré moi, me collait à la peau désormais que je les fréquentais à longueur de journée. Fermant les yeux et laissant tomber ma tête en arrière, je m'abandonnais aux rayons chaleureux du soleil sur ma peau d'anglais. Elle manquait cruellement de couleur. Face à la réponse de Maddalena, je tournais légèrement la tête et ouvrais un oeil pour la regarder. Je poussais un grognement. Ce sont les autres qui les accusent, pas moi. » A vrai dire, j'avais toujours trouvé les forces de l'ordre stupides et haineuses. Menés par des inspecteurs parfois à moitié compétents, qui ne jugeaient autrui qu'en fonction des lois et non selon leur propre moral. J'en avais fait le fruit, pour bagarres et état d'ébriété sur la voie publique, durant ma jeunesse. Un passé peu glorieux, mais qui m'avait aussi donné la volonté de faire mieux. Je me fiche des crimes qu'il a pu commettre. Mon seul problème, c'est qu'il est mort. Quelqu'un lui a ôté la vie, et je veux savoir pourquoi. » Mon agacement se faisait entendre. Je n'avais plus de patience. J'avais la sensation de devoir rendre des comptes à la cadette Bowles, alors que je tentais de sauver sa famille sans rien attendre en retour. Je ne suis personne pour estimer que la vie de quelqu'un vaut moins que celle des autres. » Cette fois-ci, j'ouvrais les deux yeux, et la regardais durement. Espérant qu'elle ai épuisé son lot de provocation car j'en avais assez de jouer au bon flic. Avant tout, je faisais mon travail, et je le faisais de manière à ne porter préjudice à personne d'autre que moi. Car au fond, c'était moi que je mettais en danger à discuter ainsi avec un proche de plusieurs suspects. Pour chasser l'agacement, j'allumais une autre cigarette. Qu'importe si le cancer me guettait, il fallait détendre ces nerfs avant de perdre mon contrôle. Avant de dire quelque chose que je regretterai et qui pourrait trahir mes intentions. Finalement, je me redressais et m'appuyant sur mes genoux, je demandais: Vous voulez mon aide ou pas? Que faites-vous là Maddalena?. » Me redressant, sourcils froncés, mâchoire serrée, je plongeais mon regard dans le sien, attendant une réponse nette et précise, et non un retour de réponses défensives et futiles à mon avancement dans cette affaire.
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